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Anya Sopiha
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Chapitre 1.2 – Où les jeux se font - Page 2 Empty Re: Chapitre 1.2 – Où les jeux se font

Mar 11 Fév - 11:57
Si donc vous n'êtes pas son amie, comment se fait-il que vous l'accompagniez aussi promptement ? Vous vous êtes liée à elle si rapidement ?"

Comme Johanna et Lionel, Anya fut spectatrice de l'étrange événement qui survint non loin de là autour d'une Deepika qui se voyait affublée de vêtements bien plus adaptés au lieux où ils se trouvaient.

Je ne suis pas difficile et elle m'a un peu forcé la main. Ça ne serait que de moi, je ne serais pas sorti du wagon. Les mondaineries m'ennuient et les conversations futiles et volubiles ne sont pas mon for. Je préfère être factuelle et économe de mes mots.

Elle jeta un oeil à Deepika, se contenta d'un regard neutre et ne fit aucun commentaire.
Edzart
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Chapitre 1.2 – Où les jeux se font - Page 2 Empty Re: Chapitre 1.2 – Où les jeux se font

Mer 12 Fév - 23:12
Sherrinford hocha la tête à la proposition du Métropolite. Le tintement se faisait toujours plus fort, toujours plus proche. Il commençait à se dire qu'un peu de sommeil lui serait fortement bénéfique. Quand le métropolite désigna Deepika, Sherrinford qui n'avait pas du tout regardé ce que faisaient les autres membres de son compartiment, fut étonné de la voir pratiquer une sorte de défilé. Il hocha la tête et offrit un sourire pâle à son interlocuteur.
"Merci pour votre conversation, Melchior. J'espère que nous aurons l'occasion de discuter encore. Je vous souhaite un bon voyage. Et à vous aussi, Claire."
Il offrit un sourire plein de miel, doux et goûteux, à la petite fille. Avec un clin d'oeil, il se détourna pour aller s'appuyer au bar, commander un autre verre de quelque-chose de moins fort que la rosérime et regarder Deepika et son étrange représentation.
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Chapitre 1.2 – Où les jeux se font - Page 2 Empty Re: Chapitre 1.2 – Où les jeux se font

Dim 23 Fév - 19:33
Sergei Iorga ?

Radvan dû faire un effort colossal pour rester neutre à l’annonce de ce nom. Sergei Iorga. Un frisson glacé parcouru l’échine du gestionnaire d’exploitation. Le Vicomte Iorga, plus précisément. Le sire était tristement célèbre dans le milieu, et c’était un pur hasard s’ils n’avaient encore jamais travaillé ensemble.

Sergei Iorga… Qui n’avait pas entendu parler des faits d’arme de Sergei le Sans-Peur ? Le duelliste barbu était un vétéran des guerres d'Acrymonie, qui avait son lot de sang sur les mains. Ses compétences de stratège n’étaient plus à prouver, et ses frappes impitoyables contre ses ennemis avaient martellé sa réputation d'un sceau indélébile. Et pour couronner le tout, l'homme était Vicomte du Rail dans le cartel des Aciers.

Le cartel des aciers… Radvan mit toutes ses années de service pour garder un visage avenant. Le cartel des aciers. Celui-là même qu’il avait détroussé ces derniers jours. Car oui, c’était bien le cartel des aciers le propriétaire initial du manuscrit de Linzi, ce recueil qui trônait à cette heure dans ses affaires. Que ce soit Bilesky et non Radvan qui ait perpétré le forfait initial ne changeait pas grand-chose au résultat. Si l’existence du papier venait à être révélée, ce wagon se transformerait en bain de sang. Il devait à tout prix taire ce sujet.

Forcément, mon nom lui dit quelque chose. Une évidence. Radvan avait envie de hurler de frustration. Comment est-ce qu’un tel personnage s’était retrouvé ici, en plein milieu du transécryme ? Elle avait bon dos, la couverture de l’incognito. Une identité factice lui aurait mieux servi, ici. Mais non, son fichu billet l’avait vendu dès les premiers instants. Que faire ? Et comment le faire ?

L’esprit de l’homme de main de Boggnev tournait à plein régime. Sa seule issue, il le voyait, était de jouer à fond la carte de la transparence. Oui. Il était là en représentant officiel. De plein droit. Mandaté par son konzern. De toute façon, s’il avait été venu un jour à devoir donner son vrai nom dans des circonstances ordinaires, ça aurait précisément été dans un tel cadre officiel, net et bien borné. Iorga, d’ailleurs, l’avait sûrement interprété comme ceci.

Radvan tenta de se détendre, de paraître le plus assuré du monde. Il fit un sourire mondain plat, celui qu’il forgé de toutes pièces au cours ses années de service. Neutre, et fait pour paraître en pleine possession de ses moyens. Tout l’inverse de son état actuel, en somme.

- Exact ! Pour Boggnev, c’est cela même. Je vois que vous connaissez mon konzern, c’est flatteur de la part d’un homme aussi influent que vous, Vicomte Iorga.

En précisant simplement son titre, Radvan lui indiquait que lui aussi savait à qui il s’adressait. Une manœuvre simple, mais qui posait les bases d’un échange rasséréné. En effet, s’il le savait, et qu’il continuait d'échanger malgré tout, c’est que logiquement il n’y avait rien d’autre en jeu à ce stade.

Radvan se retint pour ne pas jeter une œillade au métropolite qui discutait encore avec Sherrinford. Mine de rien, avec ces deux escogriffes, Radvan était cerné. Oh oui, il allait falloir jouer fin, très fin. Et prendre des paris, malheureusement, car il ignorait encore bien trop de choses.

Il se gratta pensivement la joue en regardant le plateau de jeu, et rétorqua d’un ton posé :

- Ma foi, vous m’honorez d’une telle invitation. Je vous averti, je crains fort de ne pas être à la hauteur d’un stratège passionné, mais c’est avec plaisir que je réponds à votre sollicitation.

S’il avait s’agit d’un contrat, j’aurais répondu de la même façon. Le courant passe entre nous, tel est le message implicite.

Du coin de l’oeil, Radvan jeta un regard navré à la pauvre Deepika, qui paradait une fois encore de tout son décalage au beau milieu de ce chancre du conservatisme. Il soupira.

- Ma nouvelle connaissance, pour être exact. Il s’avère que cette jeune fille partage ma cabine, avec quelques autres ici présents. Il s’agit d’une arpente, si j’ai bien saisi sa présentation. D’où sa franchise quelque peu… décalée, en pareille compagnie. N’en prenez pas ombrage, mais je crains que le spectacle ne dusse faire encore feu quelques temps.

Soulevant un pion, le gestionnaire fit à son tour glisser l’objet sur une case, répondant par la façon standard à la manœuvre initiée par le duelliste.

Il sourit, plus franchement cette fois. Cette partie d’échec ne serait pas une panacée, mais elle était un excellent exutoire dans l’immédiat pour reprendre calmement ses esprits.

Et si au cours de la partie les mots légers échangés avec son interlocuteur lui permettait d’en savoir d’avantage sur les intentions du Vicomte, alors ce serait un plus qu’il prendrait volontiers.
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Jeu 27 Fév - 10:40
Johanna a écrit:"Pour ce qui est de mon ami... C'est sans doute la plus grosse déception que je pouvais infliger à ma famille. Pour dire la vérité, j'ai fui un mariage arrangé pour retrouver quelqu'un de bien plus cher à mon cœur, mais il se trouve que sa position dans l'échelle sociale ne convient pas à Grand-père, de même que sa situation financière actuelle." Je poussais un profond soupir, teinté tout à la fois d'agacement et de tristesse.
Lionel semblait bien écouter Johanna. Quand elle parla de la déception de sa famille, il sembla même quelque peu troublé l'espace d'un instant, comme s'il ressentait lui-même la douleur de la jeune héritière. Il se ressaisi cependant après avoir eu un regard un peu nostalgique en regardant par la fenêtre.
"Je suis sincèrement désolé pour vos peines, ma chère. Les situations familiales sont toujours très compliquées, surtout lorsqu'on vient de familles haut-placées, d'autant plus que votre famille semble vous manquer, au moins autant que votre ami artiste. Je ne puis m'empêcher de me dire que la vie dans les cités semble tellement plus complexe que sur les traverses. La vie traversière n'est pas dénuée de problèmes, c'est vrai, mais je trouve la vie citadine tellement difficile à gérer, il faut constamment faire attention à tellement de choses ! Si vous me permettez l'indiscrétion, avez-vous déjà essayé de vivre sur une traverse ? Ou avez-vous même déjà seulement quitté la ville avant aujourd'hui ?"


Deepika a écrit:"D'accord, j'accepte. Je vous remercie, je n'ai jamais vu de telles étoffes ainsi brodées. Je n'ose plus bouger de peur d’abîmer cette robe... Appelle-t-on cela une robe d'ailleurs ? Cela a l'air bien plus complexe..."

"Enfin, même si je n'ai pas de lige à jouer, je peux... Vous parlez de mes travaux sur l'Arenthèle."


Elle tria un instant ses cartes en main.

"Et mes services...  d'habitude, j'aide au quotidien des gens que je rencontre. Je peux m'occuper des malades, veiller sur les personnes handicapées, instruire les plus jeunes. Mes passions se portent davantage dans l'observation des herbes d'ecryme, sur l'étude des traverses bien évidemment, mais aussi un peu de mécano-anthropologie."

Enfin, elle hésita avant d'annoncer sans cacher sa satisfaction :

"Je ne change rien à mon jeu."
"Oui il s'agit bien d'une robe" grogna le dénommé Akhram avec une pointe d'agacement face à l'ignorance manifeste de Deepika concernant les us de la haute société.
"Je suis d'accord que vous me parliez de vos travaux pour l'Arenthèle. En quoi consistent-ils ?"
"Je vois aussi que vous n'avez pas idée de ce que les services peuvent impliquer pour des personnes qui... ne viendraient pas de votre milieu. Vous me semblez encore plus naïve que je ne l'aurais imaginé." Encore une fois, les piques d'Akhram, bien que blessantes, n'étaient pas personnelles, il se contentait de relever les faits sans le moindre tact.
Lorsque les cartes furent jouées, Deepika remporta la lige, non sans un rictus d'agacement de la part de son adversaire.
"Bien, je vous félicite" dit-il sans la moindre sincérité "vous avez enfin une lige pour conserver votre dignité. Vous pouvez vraiment jouer à présent. À vous de mélanger les cartes."


Anya a écrit:Je ne suis pas difficile et elle m'a un peu forcé la main. Ça ne serait que de moi, je ne serais pas sorti du wagon. Les mondaineries m'ennuient et les conversations futiles et volubiles ne sont pas mon for. Je préfère être factuelle et économe de mes mots.
"Voilà qui est tout à votre honneur, très chère. Mais si vous restiez dans votre compartiment, vous ne pourriez profiter des mondanités qu'offre le Transécryme, ce serait tellement dommage de voyager à son bord sans en profiter à sa juste valeur, vous ne pensez pas ? D'autant que le voyage sur les traverses est des plus intéressants, je trouve. Mais je peux comprendre votre pragmatisme. Je suppose qu'en tant qu'avocate-duelliste, vous préférez vous en tenir aux faits et ne pas vous laissez distraire par les détails qui pourraient vous éloigner de la vérité, non ?"


Sherrinford a écrit:Sherrinford hocha la tête à la proposition du Métropolite. Le tintement se faisait toujours plus fort, toujours plus proche. Il commençait à se dire qu'un peu de sommeil lui serait fortement bénéfique. Quand le métropolite désigna Deepika, Sherrinford qui n'avait pas du tout regardé ce que faisaient les autres membres de son compartiment, fut étonné de la voir pratiquer une sorte de défilé. Il hocha la tête et offrit un sourire pâle à son interlocuteur.
"Merci pour votre conversation, Melchior. J'espère que nous aurons l'occasion de discuter encore. Je vous souhaite un bon voyage. Et à vous aussi, Claire."
Il offrit un sourire plein de miel, doux et goûteux, à la petite fille. Avec un clin d'oeil, il se détourna pour aller s'appuyer au bar, commander un autre verre de quelque-chose de moins fort que la rosérime et regarder Deepika et son étrange représentation.
Sherrinford ne put déceler ce que cachait le dernier regard inquiet, presque effrayé du métropolite à son intention, occupé qu'il était à recouvrer ses esprits.

"La roseryme était un peu forte ?" demanda le jeune barman avec un petit sourire. "Je vous apporte de quoi vous requinquer." lui promit-il avant d'aller lui préparer un nouveau cocktail qui semblait bien plus adapté à la situation.
Sherrinford ne remarqua pas tout de suite l'homme à côté de lui, celui-là même qui plus tôt s'était levé de la table de Deepika, visiblement en colère.
"Vous vous rendez compte de ce qu'ils acceptent de laisser entrer en première classe aujourd'hui ?" Fit-il en désignant Deepika du menton "Je trouve cela tout bonnement honteux !"


Radvan a écrit:- Exact ! Pour Boggnev, c’est cela même. Je vois que vous connaissez mon konzern, c’est flatteur de la part d’un homme aussi influent que vous, Vicomte Iorga.

- Ma foi, vous m’honorez d’une telle invitation. Je vous averti, je crains fort de ne pas être à la hauteur d’un stratège passionné, mais c’est avec plaisir que je réponds à votre sollicitation.

- Ma nouvelle connaissance, pour être exact. Il s’avère que cette jeune fille partage ma cabine, avec quelques autres ici présents. Il s’agit d’une arpente, si j’ai bien saisi sa présentation. D’où sa franchise quelque peu… décalée, en pareille compagnie. N’en prenez pas ombrage, mais je crains que le spectacle ne dusse faire encore feu quelques temps.

Jets:
Radvan réussit à cacher son désarrois face à la révélation de son interlocuteur. La situation se révélait bien plus épineuse que prévue.
"Je vous en prie, Radvan. Puis-je vous appeler ainsi ? Il est normal que je sois au fait du travail de la concurrence." Répondit Sergei avec un petit sourire. "Et appelez-moi Sergei, je n'aime pas toutes ces simagrées pompeuses de titres. Au-dessous de nos titres nous demeurons des humains, après tout. Vous ne croyez pas ?"
Sergei sembla ravi que Radvan accepte son offre à une partie d'échecs. Écoutant les explications au sujet de Deepika, il reprit gentiment Radvan, de manière presque paternelle.
"Je diras qu'elle est... intrigante. Je conçois tout à fait que ses us et coutumes divergent fortement des vôtres, Radvan. Mais je pense que vous dénoteriez autant si vous deviez passer un temps auprès des siens. Je pense que nous avons tous nos faiblesses, c'est vrai, mais aussi nos forces. Je peux m'imaginer que vous pourriez être surpris de ce que votre colocataire pourrais vous apprendre si vous lui posiez les bonnes questions. Je pense sincèrement que nous pourrions tous apprendre des autres si seulement nous prenions l'habitude de nous écouter mutuellement. Ne le pensez-vous pas ?"
Sergei observa le jeu de Radvan. Ce dernier s'en sortait plus que bien et pris facilement l'ascendant sur Sergei. Ce dernier remarqua simplement, sans avoir le moins du monde l'air décontenancé.
"Je vois que vous maîtrisez tout à fait ce jeu, mon cher, cela fait plaisir à voir, vous ne semblez pas du tout étranger aux tactiques des échecs. Où avez-vous appris à si bien jouer ?"
Il continua, tout en jouant à son tour, d'un air curieux "Puis-je avoir l'indiscrétion et savoir ce qui vous amène en ce magnifique endroit ?"

De son côté, Radvan demeurait nerveux. Sergei avait-il remarqué la nervosité de Radvan ? Le laissait-il gagner pour le mettre en confiance ou était-ce un coup de la chance ? Et ces questions, était-il sincère ou était-ce également un stratagème ? La partie d'échecs se jouait-elle à un niveau que Radvan ne soupçonnait pas ? Était-il tombé dans un piège ? Ou devenait-il paranoïaque à cause de la situation ? Pourquoi se posait-il lui-même toutes ces questions à présent ?
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Chapitre 1.2 – Où les jeux se font - Page 2 Empty Re: Chapitre 1.2 – Où les jeux se font

Ven 28 Fév - 13:35
"Je suis sincèrement désolé pour vos peines, ma chère. Les situations familiales sont toujours très compliquées, surtout lorsqu'on vient de familles haut-placées, d'autant plus que votre famille semble vous manquer, au moins autant que votre ami artiste. Je ne puis m'empêcher de me dire que la vie dans les cités semble tellement plus complexe que sur les traverses. La vie traversière n'est pas dénuée de problèmes, c'est vrai, mais je trouve la vie citadine tellement difficile à gérer, il faut constamment faire attention à tellement de choses ! Si vous me permettez l'indiscrétion, avez-vous déjà essayé de vivre sur une traverse ? Ou avez-vous même déjà seulement quitté la ville avant aujourd'hui ?"

Une pause dans ma respiration. Bien sûr que j'y avais déjà songé, et bien plus d'une fois.

"Le problème, quand vous êtes petite-fille et fille de métropolite, c'est que votre famille dispose de bien trop de moyens pour vous retrouver si d'aventure vous cherchiez à fuguer. Je connais certains des assistants de Grand-père, mais je sais également qu'il y en a dont j'ignore tout, très certainement pour répondre à ce cas de figure bien particulier. Je ne connais pas exactement son statut au Ministère, et rien que cela m'indique qu'il ne doit pas être s éloigné que cela du sommet qu'il a toujours visé. À cause de cela, j'ai préféré attendre avant de tenter quoi que ce soit. Ai-je trop attendu pour partir à l'aventure ? C'est une question à laquelle je n'ai pas encore de réponse."

Je m'enfermais dans un silence un peu triste en regardant la mer d'écryme défiler à toute allure à travers la fenêtre. Vivre sur une traverse, voilà une idée que n'importe quel habitat de Méthalume trouvait saugrenue.

"Je ne sais pas si la vie traversière serait pour moi, répondis-je finalement, toujours concentrée sur le paysage monotone qui filait sous les roues du transécryme. Même si j'ai l'air de me plaindre de ma famille, j'aurai beaucoup de mal à vivre loin d'elle, mes sœurs, mes parents, même Grand-père me manquerait. Mais à vous entendre en parler de la sorte, ajoutais-je en me tournant enfin vers Lionel avec un sourire un peu timide, j'imagine que vous connaissez bien ce mode de vie, j'espère que nous aurons l'occasion d'en parler le temps de ce voyage."


Deepika Aydin
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Dim 1 Mar - 0:04
"Oui il s'agit bien d'une robe" grogna le dénommé Akhram avec une pointe d'agacement face à l'ignorance manifeste de Deepika concernant les us de la haute société.
"Je suis d'accord que vous me parliez de vos travaux pour l'Arenthèle. En quoi consistent-ils ?"
"Je vois aussi que vous n'avez pas idée de ce que les services peuvent impliquer pour des personnes qui... ne viendraient pas de votre milieu. Vous me semblez encore plus naïve que je ne l'aurais imaginé." Encore une fois, les piques d'Akhram, bien que blessantes, n'étaient pas personnelles, il se contentait de relever les faits sans le moindre tact.
Lorsque les cartes furent jouées, Deepika remporta la lige, non sans un rictus d'agacement de la part de son adversaire.
"Bien, je vous félicite" dit-il sans la moindre sincérité "vous avez enfin une lige pour conserver votre dignité. Vous pouvez vraiment jouer à présent. À vous de mélanger les cartes."

Deepika n'en revenait pas. Elle avait gagné une lige, pour la première fois de sa vie. Même si cet événement ne devrait avoir pour elle aucune importance, elle se devait bien de constater que la situation était inhabituelle. Ce qui appelait une attitude moins habituelle...
Ses yeux brillaient, et son sourire joyeux était impossible à dissimuler !

Elle prit les cartes, et commença le mélange.

"Ce n'est pas vraiment de la naïveté. Je ne me suis jamais retrouvée dans votre monde, et je n'ai jamais pu étudier vos coutumes. Voilà tout. J'ai surtout voyagé sur les traverses, et sur les bras de l'Arenthèle, les hommes et les femmes que j'ai pu rencontrer, me demandaient des soins ou de garder un parent vieux et malade, parfois même l'enfant chéri, le seul de la fratrie à avoir survécu. C'était si précieux pour ceux qui n'avaient rien."

"Je veux bien croire que pour vous qui avez tout, peut être même des choses dont je n'ai même pas conscience, le sens du mot service comporte des différences. Tout comme ses implications."

"Si je ne perds pas tout, j'aimerais me payer le luxe de vous offrir à boire. Et même à manger ? Si vous me le permettez, bien sur ...Ce serait une première pour moi."


Tout en distribuant les cartes, elle répéta ces mots :

"Offrir. à. boire."

Avait-elle déjà ces mots dans cet ordre ?
Elle prit en main ses cartes, elle observa.

"J'ai passé beaucoup de temps à étudier les aspects naturels et vivants de l'Arenthèle. Ceux qui y survivent : plantes, animaux, humains. Son architecture témoignant de ses époques, aussi... Elle est si immense, et nos vies si courtes. Toujours est-il que je me rends là où peuvent se décider les agrandissements de l'Arenthèle. Nous sommes plusieurs à croire qu'elle souhaite nous mener ailleurs. Nous montrer la voie vers des terres qui ne seraient pas rongées par l'Ecryme. Elle nous porte depuis tant d'années... "

"Elle seule peut rendre notre avancée effective et durable. J'ai entendu dire que des lieux sauvages avaient déjà emportés bien des explorateurs. Il est fort possible que leurs aventures sans le renfort de l'Arenthèle aient été prématurément écourtées."


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Chapitre 1.2 – Où les jeux se font - Page 2 Empty Re: Chapitre 1.2 – Où les jeux se font

Dim 1 Mar - 9:49
Olm s'éloigna du métropolite et de la petite fille au nom changeant. Olga ? Claire ? Intéressant lapsus, qu'il avait laissé échapper là, ce cher Melchior de Borde.
Si Sherrinford n'avait pas déceler ce que cachait le regard inquiet de son interlocuteur sur l'instant, il l'avait cependant remarqué. Remarqué et enregistré. Comme tout ce qu'il voyait. Ouvrir une porte du château de l'esprit, une nouvelle pièce, une belle pièce. Une pièce tout à fait adaptée et prévue pour accueillir les souvenirs de monsieur Melchior de Borde et de la petite Claire. Il y repenserait plus tard. Il rouvrirait cette porte et observerait ce qu'elle contenait au calme.

Olm s'appuya contre le bar et remercia d'un signe de tête le barman, quand un autre homme vint l'aborder.
"Vous vous rendez compte de ce qu'ils acceptent de laisser entrer en première classe aujourd'hui ? Je trouve cela tout bonnement honteux !"
Il détailla le curieux un instant, cherchant à savoir à qui il avait affaire exactement.
Anya Sopiha
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Chapitre 1.2 – Où les jeux se font - Page 2 Empty Re: Chapitre 1.2 – Où les jeux se font

Lun 9 Mar - 13:11
Voilà qui est tout à votre honneur, très chère. Mais si vous restiez dans votre compartiment, vous ne pourriez profiter des mondanités qu'offre le Transécryme, ce serait tellement dommage de voyager à son bord sans en profiter à sa juste valeur, vous ne pensez pas ? D'autant que le voyage sur les traverses est des plus intéressants, je trouve. Mais je peux comprendre votre pragmatisme. Je suppose qu'en tant qu'avocate-duelliste, vous préférez vous en tenir aux faits et ne pas vous laissez distraire par les détails qui pourraient vous éloigner de la vérité, non ?

Sa juste valeur ?

Anya observa, son interlocuteur, incrédule.

J'avoue ne pas voir qu'est ce qu'il y aurait de si interessant ici que je ne puisse trouver chez moi. Mais soit.

Econome de ses mots, comme toujours, Anya n'alla pas plus loin dans sa pensée... ou peut-être que sa pensée n'allait finalement pas plus loin. Tou simplement.
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Chapitre 1.2 – Où les jeux se font - Page 2 Empty Re: Chapitre 1.2 – Où les jeux se font

Dim 22 Mar - 11:34
Au-dessous de nos titres nous demeurons des humains, après tout.

Radvan cligna des yeux, interdit. La phrase anodine lâchée sans fard par le Vicomte Sergei Iorga l’avait pris de court. Des humains… Un éclair vrilla, soudain. Un flash. Un souvenir. Un visage d’enfant, rieur et heureux. Insouciant. Et là, le même visage. Plus vieux. Blanc. Emacié. Strié de larmes collées. Froid, froid, froid, si froid…

L’horrible image ne dura pas. L’éclair s’en fut, aussi vif qu’il avait surgi. Un coup de poignard rapide et mortel. Mais l’onde, oui, l’onde restait. Et dans son sillage, comble d’agonie, l’autre, elle, était là. La vile sensation. La béance obscure, l’ivresse hideuse du précipice. La certitude que rien n’était, que tout pouvait basculer. Si proche, tellement proche. La raison criait, seule dans la nuit, mais rien n’y faisait. Elle était là. Un souffle suffirait. Tapie dans les ombres, juste derrière les contours clairs du rationnel commun. Elle était là, perfide, patience, présente. Un souffle né des landes macabres de ses souvenirs d’enfance. Le râle d’une jeune et faible, à l’agonie. Zora…

Radvan connaissait cette sensation, ce raclement sourd de l’intestin. Ce picotement dans les jambes, cette chaleur glacée. Pour le meilleur du pire, il y était déjà habitué. Il cligna des yeux derechef, peut-être plus blanc qu’auparavant. Non, vicomte. Nous avons beau être des hommes, seuls les puissants peuvent s’acheter cette lubie d’égalité, ce mépris du précaire. Pour tous les autres, le titre est tout. Il se garda bien de répondre le fond de sa pensée au noble duelliste. Déjà qu’il ignorait si son bluff pour Boggnev avait fonctionné… mieux valait faire comme si c’était le cas, et donner le change.

Tout… Va… Pour… Le… Mieux.

Un sourire creux plaqué sur le visage, les pensées en ébullition, Radvan se concentra sur la partie, et tenta machinalement une stratégie qu’il connaissait bien.

Alors que la partie s’avançait, la stratégie payait. Petit à petit, il plaçait ses pions, et gagnait du terrain. Toute la question, maintant, c’était de savoir si Sergei faisait semblant ou non de le laisser gagner. Puis vint le cas de Deepika.

- Je dirais qu'elle est... intrigante. Je conçois tout à fait que ses us et coutumes divergent fortement des vôtres, Radvan. Mais je pense que vous dénoteriez autant si vous deviez passer un temps auprès des siens. Je pense que nous avons tous nos faiblesses, c'est vrai, mais aussi nos forces. Je peux m'imaginer que vous pourriez être surpris de ce que votre colocataire pourrait vous apprendre si vous lui posiez les bonnes questions. Je pense sincèrement que nous pourrions tous apprendre des autres si seulement nous prenions l'habitude de nous écouter mutuellement. Ne le pensez-vous pas ?

Ravan ne put s’empêcher de laisser poindre son sourire ironique, celui-ci large et franc.

- J’en suis convaincu, Sergei. Il y a toujours à apprendre de l’inconnu, même si celui-ci se fait singulièrement remarquer. Et si je devais me risquer chez les siens, c’est même une certitude que je tenterais d’en apprendre autant que possible sur son peuple et ses coutumes, précisément pour éviter de dénoter autant. Mais à cet instant, c’est elle qui de toute évidence a besoin d’apprendre, et ce, très vite. Au milieu de pareille assemblée, sa situation est plus que précaire.

Il leva toutefois son verre à l’intention à l’attention du Vicomte, et ajouta avec sincérité :

- Je prends cependant note de vos conseils car ils sont plein de bon sens, j’essaierai de discuter avec cette jeune fille sans la préjuger. Son expérience des traverses, après tout, est une richesse qu’il convient de ne pas négliger.

Radvan but doucement à sa coupe, satisfait. Il avait annoncé son propre jugement sur la folle, mais reconnaissait à son hôte une capacité de jugement plus sage que la sienne. Et pourquoi pas tenir parole, et discuter avec l’incongrue à son retour en cabine ? Les histoires des traverses pouvaient s’avérer riches d’enseignements. L’esprit un peu plus léger, il se replongea dans la partie.

- Je vois que vous maîtrisez tout à fait ce jeu, mon cher, cela fait plaisir à voir, vous ne semblez pas du tout étranger aux tactiques des échecs. Où avez-vous appris à si bien jouer ? Puis-je avoir l'indiscrétion et savoir ce qui vous amène en ce magnifique endroit ?

Le gestionnaire d’exploitation reposa son pion, et se massa le menton pour masquer son trouble qui revenait. Quelque chose clochait. De toute évidence, il était en train de gagner la partie. Comment est-ce qu’un compétiteur comme Sergei Iorga pouvait-il perdre ainsi ? Il le laissait gagner ? Mais alors, pourquoi ? Est-ce qu’il y avait d’autres enjeux dont Radvan ignorait tout ? Et cette question, sur son passage dans le Transécryme… C’était un piège, une invitation ? Autre chose ? Rien ?

Le gestionnaire prit une grande inspiration, et parvint à calmer son esprit. En toute franchise, il ne savait rien de tout ça, et il ne pouvait rien faire pour en deviner plus dans l’immédiat. Il fit donc appel à ses vieux réflexes, une fois encore.  Quand la situation est confuse, fait comme si de rien n’était. Comme toujours, il s’exécuta.

- Maîtriser, c’est bien trop pour un joueur de mon niveau. Vous vous débrouillez mieux que moi, Sergei. Je connais simplement quelques tours, pour pratiquer depuis longtemps. Cela date de feu mon père, lui-même féru d’échecs. Il m’avait appris les ficelles… Ce sont des bons souvenirs.

Radvan tut cependant qu’il s’agissait aussi du jeu favori de Vuk Dobbro, qui ne manquait jamais l’occasion de faire une partie.

- A vrai dire, je me rends à Venice pour affaires.  Ou plutôt, Boggnev m’envoie à Venice, en prospection. Je me serais bien passé de ce voyage, mais vous savez ce que c’est. Des aspects à  la fois techniques et financiers à prendre en compte, et c’est au Gestionnaire d’Exploitation de s’en charger.

Une situation classique, qui collait dans plus de neuf cas sur dix avec ses déplacements habituels. Pour éviter de mentir, rien ne valait le générique. Et finalement, c’était une chance que Sergei Iorga connaisse son konzern, cela crédibilisait d’autant plus l’explication de Radvan.

- Cependant, il parait que la ville est belle, et que l’endroit vaut le voyage. Ce sera une découverte. Vous êtes familier avec la cité ? D’ailleurs, qu’est-ce qui amène un vétéran des guerres d’Acrymonie tel que vous loin des forges de Méthalume ? Des tractations politiques, peut-être ?

Radvan avait lancé ça sur une intuition, mais cela lui semblait très probable. Après tout, Venice était réputée comme zone franche non-alignée, et les ambassades y poussaient plus vite que des champignons sur un panier de toit. En toute probabilité, Sergei allait esquiver la question et balayer le sujet sans épiloguer, mais au moins Radvan venait-il d’éloigner la discussion de sa propre situation.

Un œil sur Deepika, un œil sur la partie, le Gestionnaire d’Exploitation attendit le prochain coup du vicomte Iorga, verre à la main et demi-sourire aux lèvres.
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